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La revue de l'AFL

Les Actes de Lecture   n°9  mars 1985

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MACHINES


Ces machines seront-elles utilisées pour rendre la formation plus efficace et plus agréable ?


MACHINE À ÉCRIRE OU MACHINE À DACTILOGRAPHIER ? OU L’INFORMATIQUE AU SERVICE DE L’ÉCRITURE


C’est un thème qui fait l’unanimité : vive l’informatique à l’école !


Daniel LAURET, professeur à l’École normale de St Denis de la Réunion pose la question incongrue de savoir à quoi ça peut servir l’informatique et les micro-ordinateurs dans l’enseignement. Il dit l’intérêt des logiciels de traitement de textes pour l’apprentissage de l’écriture et la production d’écrits.


Sa position de « fonctionnaliste » est intéressante – et minoritaire – à un moment décisif où tout est encore possible. Faut-il utiliser l’informatique ou enseigner l’informatique ? A l’école élémentaire, dans la formation des maîtres… le choix peut-il être énoncé ainsi ? On sait l’hostilité de certains à ELMO et ELMO 0 parce que ces derniers détourneraient les équipements - encore rares – de ce qu’ils considèrent comme leur unique fonction : l’enseignement de l’informatique. Alors l’informatique : source de changements ou objet d’une discipline supplémentaire ? Il nous faudra revenir sur ce sujet car il concerne directement ce qui nous préoccupe : la lecture, son apprentissage et sa pédagogie, certes… mais aussi la production de nouveaux écrits qui est au centre de notre réflexion actuelle.





Quand l’école s’empare de quelque chose...
Attention !
Elle a coutume de détourner de leur fonction les objets auxquels elle touche et de les stériliser. La lecture en est un bel exemple. Passé le portail de l’école, la diversité de l’écrit social se réduit à quelques phrases insipides dont la fonction n’est plus de communiquer de l’information mais d’apprendre à lire.


Nana, Riri et Compagnie (H. WADIER), Casterman 1978 !


Idem pour l’écriture. À l’école, écrire, ce n’est plus produire un texte pour s’exprimer, toucher le lecteur,pour argumenter, convaincre... C’est la calligraphie, ce sont les modèles désuets qu’il faut dessiner en tirant la langue pour avoir une bonne note. C’est la « rédaction en chaîne”... de textes stéréotypés, truffés de passés simples bon chic bon genre... pour avoir une bonne note!


En France la rédaction, c’est l’incitation à la délinquance intellectuelle...
Claude DUNETON, Nouvel Observateur, Mai 1978.


On pourrait en dire autant de toutes les disciplines! L’informatique échappera-t-elle à ce détournement fonctionnel ? et à l’immanquable désaffection qui s’en suivrait ?

Il y a de quoi être pessimiste.


Les fonctionnalistes sont mal vus...


et le débat est, au fond, une querelle de pouvoir. En savoir long en informatique aujourd’hui, c’est bien vu. On peut en mettre plein la vue. Vous savez INPUT, GOTO et compagnie. Les boucles, les kilo-octets.., ça impressionne son monde. Vous avez l’air de quoi à côté !


Je demandais récemment à une personne versée dans l’informatique, et formateur de surcroît, à quoi l’informatique lui servait dans sa vie. La question lui sembla incongrue Un ordinateur ! ça peut pourtant aider un prof. à mieux faire son travail ! À écrire... À gérer un fichier de lecture, par exemple. Bref il ne comprenait pas et j’attends toujours la réponse. Ses connaissances ne l’aident pas dans son métier, elles lui donnent du pouvoir… sur ses élèves. Tout simplement.


Imaginez le mécanicien qui s’achète une voiture juste pour la faire voir le Dimanche, ou pour le plaisir de démonter le moteur... Comme les vieux réveils de notre enfance... sauf que c’est plus cher. Je pense aussi à ces fauteuils de salon qu’on achète à crédit, et sur lesquels on ne s’assied pas ou si rarement. Ca sert à « représenter ». Les signes intérieurs de richesse.



L’informatique à l’école, oui, mais POURQUOI faire ?



Si l’enfant ne mesure pas l’utilité de cet outil pourquoi ferait-il l’effort de le dominer. La complexité de son langage le découragera vite. Les adultes ne manqueraient pas de réagir de la même façon. On a suffisamment mis en évidence l’importance de la motivation dans tout apprentissage. La motivation c‘est le moteur de l’apprentissage. Si l’enfant apprend à parler c’est parce que la nécessité, la fonctionnalité du langage lui apparaissent d’emblée... Et l’adulte peut alors faire l’économie d’une méthode d’enseignement. À l’inverse, on a beau faire rabâcher aux gosses les tableaux de syllabes et multiplier les lignes d’écriture, iI ne deviendra pas lecteur ou “scripteur” pour autant.


Il est vrai qu’à l’école on sait substituer, à la motivation vraie (celle qui dépend d’une situation fonctionnelle authentique), la motivation de la carotte et des coups de pieds où vous pensez. Les zéros, ça fait quand même un peu peur et les bonnes notes, ça vous donne vite le sentiment de ne plus appartenir au commun des mortels. “Syllabez, cherchez pas à comprendre, le plaisir de lire viendra plus tard ! Et n'oubliez pas qu’il y a l’examen au bout.., et que pour « réussir » dans la vie (avoir du fric et être considéré) il faut avoir des diplômes.”


C’est peut-être pour bientôt, les résumés par cœur en informatique (La fonction DATA permet de...), les interrogations écrites destinées à départager (il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier) les nouveaux riches de la culture technologique et candidats au pouvoir économique et politique. Et ça va marcher parfaitement.


Les petits UNTEL à qui les parents peuvent acheter un micro-ordinateur serviront même d’alibi au système qui ne manquera d’imputer le succès des “bons élèves” à leur enseignement.


On le fait déjà pour la lecture.



Le travail scolaire des enfants qui ont acquis chez eux l’amour de la lecture est grandement facilité et ce sont eux qui, en grande majorité, deviendront de bons lecteurs. Le système éducatif se sert d’eux pour démontrer que ses méthodes d’apprentissage de la lecture sont excellentes. Mais ce ne sont pas ces méthodes qui ont fait de ces enfants de bons lecteurs on est tenté de dire qu’ils le sont devenus malgré les expériences auxquelles ils ont été confrontés à l’école. S’il n’en était pas ainsi.../... pourquoi tant d’enfants venant de foyers culturellement défavorisés ne deviennent-ils pas des sujets aimant lire alors qu’ils ont acquis à l’école toutes les techniques indispensables ?
BETTELHEIM, La lecture et l’enfant, R. LAFFONT, 1983.



Les élèves qui n’ont pas la chance d’avoir chez eux les claviers et les programmes de jeux, passeront pour les non-doués voila tout. Leur échec, sans doute celui de la majorité, (tout le monde ne peut pas être patron) ne prouverait pourtant qu’une chose... Un sujet n’apprend pas ou apprend mal quand il ne voit pas, à son niveau, l’utilité de ce qu’il apprend.



Mais alors que faire ? La réflexion actuellement engagée sur la lecture pourrait indiquer la voie. La solution n’est-elle pas de rechercher les situations fonctionnelles d’utilisation de l’ordinateur dans le cadre scolaire ? N’est-ce pas encore le meilleur moyen de faire découvrir à l’enfant la nécessité de dominer, avec la machine, le langage lui permettant de l’utiliser pour ses besoins particuliers ?


À quoi peut servir un ordinateur dans la vie de la classe ou d’une école ?

Si la réponse est « à rien ! », il faut avoir l’honnêteté de renvoyer les machines au constructeur.

Mais cet outil (si sophistiqué soit-il, il reste un outil) peut peut-être faciliter le travail du maître et des élèves. La vie à l’école deviendrait du coup plus facile, plus agréable. Il faut bien voir que si l’informatique n’est pas utile aux maîtres, il est difficile d’imaginer qu’elle puisse manquer aux élèves. Or c’est ce besoin, ce “manque” qui détermine le désir d’appropriation, la volonté d’un apprentissage.


Bien sûr et il faut le répéter... l’ordinateur ça peut faire bien... Le prestige ! Vous savez, dans notre école nous sommes équipés !


De nombreuses écoles disposent aujourd’hui d’un magnétoscope ou d’une photocopieuse. Ces outils n’ont rien changé à la pédagogie.


Ca peut servir aussi à remplacer les fichiers d’exercices... Avec l’avantage d’une souplesse et d’une individualisation du travail que les fichiers manuels ne permettent pas. Autre avantage, la machine ne crie pas ! Ce sont les gosses qui le disent.


Mais l’enfant qui a boudé les exercices de conjugaison pourrait pour les mêmes raisons rejeter bientôt la machine à enfoncer en douceur les verbes du troisième groupe.


Dans un article publié récemment dans Sciences & Vie Micro (N° 1O, oct. 84) J.F. des ROBERT à l’issue d’une “chasse aux logiciels à caractère éducatif” propose une sélection de 160 programmes disponibles en France. A la clé, la réussite aux examens ! Rien de moins.



ELMO transformé en ELNO (voir p.41) a été retenu mais n’a pas la cote. Les “23 disquettes pour apprendre à lire de A à Z” (!) ne sont gratifiées que d’une étoile, une échelle de mérite qui va de 5 étoiles (***** - excellent et (ou) délectable) à l’absence d’étoile (Pas d’étoile - sans commentaire).



Avec un micro-ordinateur on peut jouer. L’importance du jeu dans le développement intellectuel de l’enfant n’est plus à démontré. Mais il ­est vrai qu’à l’école, le jeu est encore mal vu. Elle préfèrera sans doute réserver les jeux sur ordinateurs aux UNTELS que le Bon Dieu a fait naître dans les milieux “favorisés” ?


Il reste que l’ordinateur ça peut servir...


Comme machine à calculer, à gérer, à organiser la vie du groupe. Un ordinateur, c’est un accès facile à une puissante mémoire. Et des fichiers, Dieu sait si on en a besoin dans une école.


Un micro-ordinateur, ça peut servir aussi comme machine à écrire. Nous voudrions insister sur l’aide puissante que le micro-ordinateur peut apporter à un domaine fondamental de l’éducation, l’apprentissage de l’écriture.


L’intérêt de l’ordinateur dans cette, perspective, c’est qu’il est une véritable machine à écrire et pas seulement une machine à dactylographier ! Précisons la différence.


Une machine à dactylographier… et la dactylographe, transforment en caractères d’imprimerie un texte déjà arrêté. Or, pour reprendre la formule de CHARMEUX:



écrire, en fait, c’est réécrire.., c’est reprendre son texte, le manipuler, le transformer...”
L’écriture à l’école, CEDIC, 1983, p.184.


C’est pouvoir raturer, effacer, insérer, déplacer ou remplacer à sa guise tel mot, telle expression, telle phrase ou paragraphe. Et la feuille et le stylo n’y suffisent pas. Le manuscrit remanié devient vite illisible et il faut relever le texte “au propre”. La machine à dactylographier n’est pas non plus la solution. La frappe sur les machines classiques est une tâche fastidieuse et on a parfois des scrupules à recommencer ou à faire recommencer pour la énième fois la même page. A moins que “la secrétaire” ne soit bien payée ! Reste qu’il y a sans doute des choses plus intéressantes à faire que de “se taper” à longueur de vie des textes écrits par d’autres et dont on est exclu.


Avec un logiciel de traitement de texte, le scripteur écrit lui-même directement. La notion de brouillon perd son sens. Finie la crispation sur la faute” de frappe, le mot juste qu’on ne trouve pas, I’hésitation sur la référence approximative qu’on n’a pas le temps de vérifier sur le coup. Le texte, provisoire, attendra docilement le scripteur sur la disquette. La machine accepte avec une patience incomparable toutes les corrections et tous les aménagements sur un texte qui ne sera définitif qu’au moment de l’impression. Avec le traitement de texte, toujours de façon impeccable, on a la dernière version du message.


Ecrire c’est “traiter” son texte... Effacer, compléter, déplacer un paragraphe. Une machine à écrire ne mérite vraiment son nom que dans la mesure où elle permet ces opérations constitutives de l’acte d’écrire. Ce qui n’a rien à voir avec la dactylographie. On ne devrait plus parler de traitement de texte mais d’écriture tout court.


SEYMOUR PAPERT (Le jaillissement de l’esprit, Flamrnarion, 1981, p.44 et 45) montre de façon convaincante de quelle façon l’ordinateur donne enfin à l’apprenant, en l’occurence l’enfant, les moyens de devenir écrivain. L’auteur dit aussi l’urgence d’équiper les classes en traitement de textes.


Ca, c’était le côté conception du message, le côté émission. Et la machine facilite puissamment son élaboration.


Mais la communication est une chaîne. Et, à l’autre bout, il y a le récepteur. “L’écriture efficace” (c’est le titre d’un remarquable ouvrage de RICHAUDEAU édité chez Retz) exige que l’émetteur contrôle d’un bout à l’autre le canal de la communication, qu’il puisse apprécier l’effet de son message dans sa forme ultime, et en évaluer ainsi l’impact probable sur le destinataire.


C’est ce qu’il se passe spontanément dans la communication orale. Le locuteur s’écoute, ou en tout cas s’entend, parler. Son oreille lui assure « un retour de son » constant, et il peut en permanence moduler la forme de son message, réajuster le volume, le débit, le ton, etc... dans un souci d’efficacité. La nécessité de ce feed-back est facile à mettre en évidence. Il suffit d’enregistrer le discours de quelqu’un qui n’entend pas les paroles qu’il prononce... Un casque et un peu de musique suffisent à lui faire perdre le contrôle de la communication.


Dans le cas de l’écriture, le scripteur doit pouvoir de la même façon, apprécier “la gueule” qu’aura son texte. L’écrit est un langage pour l’oeil. Le moindre coup d’oeil sur l’écrit social montre la fragilité de la distinction entre l’image et le texte. Ils relèvent tous deux du “scriptural” et se rejoignent en tant que composition graphique. Une analyse même superficielle de l’image publicitaire montre que le choix des

caractères, la taille des lettres, le jeu des couleurs permettent, autant que les mots, de générer du sens.


Considérons, par exemple, les deux « textes » suivants, dont le second est un célèbre calligramme américain, à l’image des gratte-ciels:




Il est clair qu’ils ne signifient pas de la même façon, ni par conséquent la même chose. La célèbre distinction entre le fond et la forme vole en éclats. Pour communiquer de façon efficace, le scripteur doit maîtriser les paramètres qui font qu’un texte « accroche ». Ces paramètres sont autant graphiques que linguistiques.


Le photographe sait qu’il ne suffit pas de regarder dans l’objectif, de faire clic et de confier sa pellicule au développement industriel. Il sait que la photo peut montrer autre chose que ce qu’il veut mettre en évidence. Sa communication ne sera efficace que s’il contrôle, en plus des paramètres de la prise de vue, le développement lui-même. Ce n’est en fait qu’à cette étape qu’il peut vraiment contrôler des effets qu’il aurait pas souhaité produire par sa photo.


Il est tout aussi important que le scripteur puisse contrôler l’effet de son texte, non pas à partir du « négatif » que constitue son manuscrit.... mais à partir du texte “développé” que constitue la première épreuve imprimée.


Ceux qui ont adressé un manuscrit, ne serait-ce qu’une lettre à un journal quelconque, n’ont pas manqué être surpris par l’effet que produit le texte une fois imprimé. La surprise est quelque fois agréable. Ca a de la gueule. Merci Monsieur le typographe qui sait qu’un jeu de caractère, un format peuvent arranger un texte.

La surprise peut au contraire être désagréable. La mise en page peut desservir le texte.


Plus important encore, le texte imprimé parce que plus lisible, plus facile à appréhender dans sa globalité, plus transparent, peut révéler des faiblesses que le manuscrit ne laissait pas voir. L’imprimé permet un recul critique que le manuscrit ne permet pas.


Tout ceux qui, par leur métier, sont amenés à écrire régulièrement, sont obligés de se mettre à la machine. Avec un doigt le plus souvent. L’école ne leur a pas appris à se servir de leurs dix doigts pour écrire. Elle leur a fait croire que pour écrire, il suffisait d’avoir des idées et un stylo. Seuls les profs, et parce qu’ils sont obligés, se farcissent des copies manuscrites de plusieurs pages... Dans la vie de tous les jours, si on lit avec plaisir la lettre manuscrite du copain, on exige l’imprimé pour la communication professionnelle. Efficacité oblige, et confort aussi.


En résumé, l’ordinateur s’avère être doublement efficace. À la machine à dactylographier, le traite­ment de texte ajoute une souplesse qui permet le ‘travail” du texte, en un mot l’écriture. D’autre part, le feed-back permanent de l’image-texte permet un réel contrôle de l’effet qu’on veut produire, c’est-à-dire, en définitive, du sens.


L’Ecole Normale de Saint-Denis de la Réunion vient de faire l’acquisition d’une dizaine d’Apple. Des machines performantes. Un joli budget!

Serviront-elles à apprendre aux Élèves-Maîtres un langage qui séparera les doués des non-doués : “T’as vu les boucles qu’il fait ! INPUT NA... c’est le pied !“ Ou au contraire : “Vous savez moi... tout ce qui est technique !“


Ces machines seront-elles utilisées pour rendre la formation plus efficace et plus agréable ?

Seront-elles mises au service de l’écriture, de la gestion, de l’organisation du travail des élèves-­maîtres ? L’apprentissage des langages ne serait pas pour autant délaissé. Rien de tel qu’une situation fonctionnelle pour apprendre à maîtriser un outil. La formation doit prêcher l’exemple. Si l’on ne fait pas la démonstration, dans le cadre de la formation, de l’utilité de l’informatique, il sera difficile ensuite de persuader les maîtres de la nécessité de s’aider de l’ordinateur dans les écoles.


Un groupe d’élèves-maîtres a récemment lancé un projet de journal... Quelle bonne aubaine. Une situa­tion d’écriture authentique. Imaginez le changement : finis les dossiers et les devoirs écrits pour les profs... la note et le classement de fin d’année. Les différents travaux de recherche et d’expérimentation feraient l’objet d’une diffusion, vers les collègues, les professeurs d’autres disciplines. Une bonne réflexion sur l’écrit en perspective. Comment écrire pour être lu.




Les machines à écrire sont là, c’est-à-dire les ordi­nateurs et les logiciels de traitement de texte.

Reste la possibilité d’accéder à ces fameuses machines, que tout le monde regarde, avec convoitise à travers les fenêtres grillagées de la “salle informatique”.



Mais voyez vous... Je ne suis pas contre... c’est une question de temps... Les professeurs enseignent l’informatique du matin au soir...



On n’arrête pas, depuis quelques temps d’enseigner l’audio-visuel... Le branchement et le maniement d’une caméra. L’importance de la vidéo comme langage n’est pas pour autant ressentie dans la grande majorité des écoles où l’enseignement continue de se satisfaire de la craie et du tableau noir.


L’école n’est pas établie pour qu’il soit facile aux élèves d’apprendre, mais pour qu’il soit commode aux maîtres d’enseigner”.
L. TOLSTOI


Et il est plus commode d’enseigner l’informatique comme tout le reste... Les maîtres prennent de l’avance. On leur enseigne comment marche la tortue pour qu’ils sachent montrer aux enfants comment celle-ci progresse sur l’écran. Un bon moyen de “faire passer” le programme de géométrie.


Et la boucle est bouclée.

Et ce ne sera pas la faute à PAPERT dont le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas tendre pour l’enseignement…


Daniel Lauret