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exemples d'utilisation des occurrences |
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Le dictionnaire d'un bloc de textes contient souvent ce genre de suite :
petit petite petites petits Pour en savoir plus sur ces mots différents et semblables à la fois, on a de nouveau recours à la recherche des occurrences : Le [petit] chaperon rouge quitta sa mère. Mon [petit] frère vient de naître. La [petite] sœur d'Antoine est à l'école maternelle. Il servit un rôti de lapin accompagné de [petits] pois et de carottes. Des milliers de [petites] fourmis grouillent dans tous les sens. On comprend bien qu'il s'agit du même sens, du même mot, et que les différences dépendent de ce qui est autour. C'est la même chose quand on veut écrire avec les étiquettes toutes préparées : quand on a choisi les et garçons, on ne peut pas prendre n'importe quel petit ! On observe donc que si ces mots veulent dire la même chose, chacun dit en plus quelque chose que ne dit pas l'autre. Quoi ? Et comment ? Par ce genre d'interrogation, on arrive rapidement à l'explication grammaticale, à l'importance des marques, à la vigilance orthographique. Nous avons vu comment, grâce au dictionnaire comparé, isoler facilement les mots nouveaux d'un texte. La liste obtenue va servir de support à une recherche automatique des contextes. Présents dans le nouveau texte, ces mots, puisqu'ils sont nouveaux, ne figurent évidemment pas dans les textes étudiés jusque-là. Rechercher leurs occurrences dans la bibliothèque de travail de la classe n'aurait pas de sens. Lançons donc, à partir de cette liste, une recherche des occurrences dans une autre bibliothèque de travail : si nous travaillons avec une classe de 6ème, nous lancerons cette recherche d'occurrence dans la bibliothèque de travail des 5èmes. Ces mots nouveaux pour des 6èmes seront très probablement présents, en différents endroits, dans les textes des 5èmes. Le logiciel va les présenter aux élèves dans différents contextes : dès la première rencontre, ils seront associés à des emplois multiples ; les élèves saisiront les nuances de leur signification selon ce qui les entoure, les mots gagneront en autonomie puisqu'ils ne seront plus liés à l'environnement unique et mal maîtrisé qu'est un texte nouveau. |
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Dans la classe de CE1-CE2, Julien, CE2, prétend que dès qu'il y a tu, le verbe se termine toujours par un s. Alexandre, lui en CE1, dit que ce n'est pas vrai. Ils se tournent vers la maîtresse. Mais celle-ci, plutôt que de donner raison à l'un ou à l'autre, décide d'observer tous les textes existants dans toutes les machines de l'école. À la récréation, un petit groupe est chargé de recueillir les textes des classes, de la grande section au CM, en tout 8 ordinateurs.
Puis, ces 143 textes sont tous placés dans un répertoire appelé "tu" ! Ensuite ils sont tous sélectionnés et on demande à la machine les occurrences de "tu" avec zéro mots devant et un mot derrière. En quelques secondes, l'ordinateur sort une liste d'une quarantaine d'occurrences ; excepté un "tu te", tous les "tu" sont accompagnés de verbes. Julien jette un rapide coup d'œil et triomphe. Alexandre prend son temps et finit par dire : «J'ai raison.» En effet, il déniche un "tu veux". Avec l'aide de la maîtresse et des grands de CM, ils finiront par se mettre d'accord et aboutir à une règle. |
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