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L'observatoires des écrits n°3 : rencontre d'un auteur ou le regard en surplomb
Rencontrer l’œuvre d’un auteur c’est dépasser le cadre des histoires isolées pour saisir leur système de relation (thèmes et personnages récurrents...) : c’est devenir l’interlocuteur d’un partenaire identifié. Rencontrer l’univers d’un auteur c’est interroger ses outils d’investigation du monde (image,texte, genre...) et le rapport que ça lui permet de construire avec ses lecteurs : divertissement, réflexion... Rencontrer un auteur c’est saisir, derrière l’œuvre, la manière dont il transmet ses visions du monde et le statut qu’il confère, ce faisant, à son lectorat : participation, fascination... Avec ce troisième volume de la collection « Observatoires de Lecture », l’Association Française pour la Lecture présente le travail d’une classe de Moyenne Section à Noisy-le-Sec (93) découvrant l’œuvre de Philippe Corentin. Derrière ce projet, déjà très ambitieux, ce sont les bases d’une lecture experte qui sont posées : savoir se repérer dans un large territoire de textes, réfléchir ensemble aux obstacles de compréhension, s’entraîner à identifier les mots mais aussi la forme des phrases, l'organisation des pages, pour produire un recueil dans la grande tradition littéraire : un bestiaire. (téléchargeable sur le site de l’AFL : www.lecture.org).
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SALON DU LIVRE DE MONTREUIL

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LE SOMMAIRE du n°116 des Actes de lecture
ÉDITORIAL
Imaginons qu’un ministre demande qu’on lui suggère une direction... Jean Foucambert
NOUS AVONS LU
Logiques du brouillon (Daniel Ferrer) & L’écriture débutante (Claire Doquet). Michel Violet
Contre l’innocence (Collectif). Yvanne Chenouf
L’apprentissage en questions (Marie-Thérèse Dauvin & Roland Lambert). Annie Janicot
La nouvelle école capitaliste (Francis Vergne & all). Monique moret
Les enfants au carré ?... (Collectif pasde0deconduite). Nicole Plee
DES ENFANTS, DES ÉCRITS
Le sexe des héros. Yvanne Chenouf (Les livres ont à ouvrir l’immense chantier de la co-existence égalitaire des individus).
La proximité de l’ailleurs. Thierry opillard (Dialogue entre Claude Ponti et François Place).
DES actions, DES projetS
Projet poésie. Yvanne Chenouf & Séverine Lacourthiade (Deuxième partie du compte-rendu d’une « classe poésie »).
Quatre textes vers une politique de lecture. Alain DÉCHAMPS (Les écrits de la municipalité de Romainville lors d’une classe-lecture).
C’est arrivé demain. Raymond MILLOT (Rêvons d’une école accompagnant les enfants dans leur expérience du monde).
Une médiathèque centre social. Émilie DAUPHIN (Les missions diverses et variées que s’est données la médiathèque de Signy-l’Abbaye).
Dossier : 1995 – 2011, Quinze questions sur la lecture.
(Des réactions de membres de l’AFL à des interrogations sur la lecture et sa pédagogie datant de 1995)
Prix : 10€
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Divers |
L'ÉDITORIAL du n°116 des Actes de lecture
Imaginons un instant – la probabilité de la chose justifierait-elle de s’y consacrer davantage ? – qu’un ministre de l’éducation, fraîchement nommé et encore inquiet de l’inanité des mesures prises par ses prédécesseurs, demande qu’on lui suggère une direction de réflexion susceptible d’aider l’humanité à secouer les chaînes qui l’attachent toujours au Moyen Âge... !!! ...
Peut-être lui rappeler que l’éducation est le résultat du fonctionnement global du corps social tel que le façonnent les rapports de production, résultat différencié par la place que chaque individu y tient ? Aujourd’hui tout autant qu’à l’ère des cavernes...
On peut, en reprenant le concept d’Élisée Reclus, parler en cette affaire « d’holisme dialectique » : les individus se forment dans et par le collectif auquel ils donnent eux-mêmes forme. On pourrait alors en déduire que cette implication des individus par et dans les rapports sociaux (c’est-à-dire dans les luttes que la division du collectif en groupes d’intérêts antagonistes ne peuvent pas ne pas générer) est le terreau effectifde leur conscientisation. Mais ce serait négliger que ces groupes sont entre eux dans des rapports de hiérarchie, de concurrence ou d’alliance, non pour des raisons numériques mais parce qu’une minorité a confisqué la propriété des moyens de production (y compris des valeurs et des idées) en achetant comme une marchandise la force de travail du plus grand nombre. Il s’agit donc, pour les dominants, d’assurer la qualification nécessaire de cette marchandise, non seulement au plus bas coût de ce qu’il n’est pas permis d’ignorer pour occuper tel poste d’un travail émietté, mais aussi au moindre risque que cette instruction technique donne, si peu soit-il, accès aux outils d’analyse de la force des choses et du monde tel qu’il est. Il s’agira alors, dès l’enfance, de persuader à l’aide d’institutions que c’est l’exploitation du travail qui, à l’usage, garantit le moins mal le respect de l’individu et l’exercice de sa liberté...
Longtemps, l’institution religieuse a joué ce rôle d’opium des pauvres majoritairement ruraux et tenus dans l’ignorance. Mais au XIXe siècle, le développement industriel, en concentrant des collectivités prolétaires dont les membres exploités apprennent ensemble qu’ils n’ont rien à perdre, confronte la bourgeoisie – devenue la classe politiquement dominante après Thermidor – à l’effervescence de nombreuses révolutions populaires. Face à ce danger, Jules Ferry choisit de prendre l’offensive en rendant obligatoire pour le peuple un système d’instruction dont il assure aux possédants qu’il «fermera l’ère des révolutions». Combattre donc, en imposant une école obligatoire pour le peuple, cette éducation mutuelle que celui-ci s’est donnée à travers les formes de solidarité dont il a su se doter et les luttes qu’il a dû mener. On s’oriente ainsi d’une formation mutuelle sur le tas à la qualification de la force de travail en amont de la production, à l’abri de ce qui fonde la réalité de l’expérience quotidienne, donc dans un espace clos, miraculeusement protégé, quelques heures par jour, de la violence environnante des rapports économiques. C’est désormais par un faire semblant donné comme humaniste, neutre et universel que devront se transmettre les valeurs et se forger les habitudes de pensée. En clair, «tous les agents de la production, de l’exploitation et de la répression, sans parler desintellectuels, doivent être à un titre ou à un autre pénétrés d’une idéologie conforme afin de s’acquitter consciencieusement de leur tâche – soit d’exploités(les prolétaires), soit d’exploiteurs(les capitalistes), soit d’auxiliaires de l’exploitation(les cadres), soit de grands prêtres de l’idéologie dominante...» (Louis Althusser). Ainsi en est-il de l’aliénation...
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PÉTITION contre l'augmentation de la tva sur le prix du livre
"... Cette hausse de la TVA est annoncée alors qu'aucune concertation ni aucune évaluation économique et sociale n'a été conduite. Le SLF rappelle que la librairie représente aujourd'hui le commerce de détail le plus fragile économiquement. Sa rentabilité moyenne (résultat net après impôt ou bénéfice) est de 0,3 % de son chiffre d'affaires (étude du Cabinet Xerfi pour le ministère de la culture et de la communication et le Syndicat de la librairie française mai 2011*).
Si les libraires devaient absorber sur leur marge la hausse de la TVA ce qui est un risque très réel sur les millions de livres qu'ils ont en stock , cela reviendrait à diminuer la valeur de leur stock de 1,5 % et à faire passer leur bénéfice de 0,3 % du CA en moyenne à 0,2 % ! Une majorité des librairies se retrouveraient ainsi en perte et menacées de fermeture.
Comment envisager cette perspective alors même que le gouvernement a reconnu l'urgence des problèmes rencontrés par le secteur de la librairie en engageant voici quelques mois dernier des concertations devant aboutir à un plan daction en sa faveur ?
Le SLF appelle le gouvernement et les parlementaires à prendre la mesure des risques dramatiques engendrés par une hausse de la TVA sur une profession dont tout le monde s'accorde par ailleurs à reconnaître à la fois la fragilité économique et le rôle indispensable pour la diffusion de la création, le développement de la lecture et l'animation culturelle des villes." syndicat de la librairie française
pour signer la pétition, se rendre ici
14e EDITION DU PRINTEMPS DES POETES
- du 5 au 18 mars 2010 sur le thème "ENFANCES"
"
L'intitulé de ce 14e Printemps des Poètes voudrait inviter à considérer quelle parole les poètes tiennent sur les commencements, apprentissage du monde entre blessures et émerveillements, appétit de vivre et affrontement à la « réalité rugueuse », comment leur écriture aussi garde mémoire du rapport premier, libre et créatif, à la langue.
Ce sera aussi l'occasion de mettre en lumière cette poésie qui tient l'enfant pour un interlocuteur sinon exclusif, du moins premier, une « poésie pour la jeunesse » qui, fuyant tout didactisme, s'est profondément renouvelée au cours des dernières décennies.
Il s'agira également de mettre en avant dans le répertoire de poésie pour la jeunesse, le travail novateur de quatre éditeurs à travers leurs collections : Le farfadet bleu chez Cadex ; Poèmes pour grandir chez Cheyne ; Pommes Pirates Papillons chez Møtus et Rue du Monde.
Tous les ans, le Printemps des Poètes, centre national de ressources pour la poésie propose de nombreuses actions aux enseignants : correspondance avec un poète, club de poésie, Brigades d'Intervention Poétique...
Cette manifestation est aussi l'occasion de mettre en lumière des projets d'enseignants et d'élèves organisés tout au long de l'année.
Nous vous adressons le dossier « la poésie à l'école présentant nos actions en milieu scolaire ainsi qu'une sélection de textes, libres de droits, sur le thème « Enfances ».
Les outils de la manifestation (affiche, dossiers pédagogiques, inscription en ligne, poéthèque...) sont disponibles sur le portail de la poésie.
Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner, conseiller, aider dans la mise en place de vos projets. N'hésitez surtout pas à nous contacter.
Nous vous invitons également à nous informer de vos actions en poésie."
Jean-Pierre Siméon (directeur artistique)
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