AFL l 65, rue des Cités, 93300, AUBERVILLIERS l Tel 01 48 11 02 30transparentltransparent Fax 09 58 43 93 67lcontacts l RSS
page à retravailler

Genèse du texte : analyse de l'acte d'écriture (1993).

ELMO Zéro : Entraînement à la Lecture sur Micro-Ordinateur pour débutants. Logiciel d'aide et d'entraînement à la lecture pour les personnes en phase d'apprentissage initial de la lecture

LES PRÉSUPPOSÉS
- il y a apprentissage quand il y a isomorphisme et continuité entre ce qu'on apprend à faire et ce qu'on fait pour apprendre. Donc apprendre à lire, c'est apprendre à interroger l'écrit.
- il faut, dès le plus jeune âge, rencontrer des écrits nombreux et diversifiés qui contiennent des réponses aux questions qu'on se pose. Il faut en même temps recevoir les aides appropriées.
- l'école et les organismes de formation doivent multiplier les occasions de rencontre et les besoins d'interrogation de l'écrit.

BASES THEORIQUES
- l'analyse de l'Acte Lexique montre clairement les comportements mis en jeu par le lecteur dans sa recherche d'information ou de satisfaction à travers l'écrit. Ce sont ces comportements qu'il convient de développer dès les premiers rapports avec l'écrit et c'est ce que réalise d'une manière incomparable le logiciel ELMO ZERO.
- l'ensemble de ce matériel est cohérent avec les présupposés théoriques et l'expérience pédagogique que nous développons depuis plusieurs années.

UTILISATION DU LOGICIEL
1) Le formateur conduit la pédagogie de la lecture comme il l'entend. Dès le début, les élèves sont nécessairement destinataires d'écrits qui leur sont utiles pour s'informer ou se distraire : lettre des correspondants, article d'un journal, conte, etc.
2) Le formateur ou les élèves plus avancés doivent entrer de nouveaux textes et constituer les fichiers correspondants.
3) Chaque matin, le formateur pourra faire préparer une gamme d'exercices par la machine (les manipulations sont très simples).
4) Les élèves se succéderont individuellement devant le micro-ordinateur, et ce pendant 5 à 10 minutes.
5) Quand les élèves ont terminé, le formateur peut, avec eux ou non, avoir accès aux résultats et les étudier. Ces résultats ainsi que l'exercice, peuvent être édités sur imprimante.
6) Elèves et formateur pourront ainsi créer autant de textes qu'ils le désireront (et les modifier à volonté), mais aussi pourront se distraire quelques instants en exploitant les cinq jeux d'ELMO ZERO.

Nous insistons sur la nécessité d'utiliser successivement chacun des exercices prévus dont l'expérience montre la complémentarité.

Au total, on estime que l'introduction d'ELMO ZERO nécessite, sur une année, un travail de préparation d'une trentaine d'heures pour le formateur. En échange, il dispose d'une multitude d'exercices individualisés pour chacun des élèves ; et d'un usage très diversifié de la bibliothèque des textes de la classe qui va de la possibilité d'édition à la constitution d'un dictionnaire, sans parler de la mise en œuvre des nombreux jeux.

Pour chacun des élèves, ELMO ZERO permet d'envisager, sur une année, environ vingt-cinq heures d'entraînement avec le micro-ordinateur ; à peu près la même durée d'échanges et de réflexion à propos des résultats ; et un temps très variable de jeux de lecture. À tout cela s'ajoute la richesse du recours permanent aux divers usagers de la bibliothèque et aux multiples possibilités de production d'écrits.

LES EXERCICES
GRAPHIES D'UN MOT : il faut retrouver les différentes GRAPHIES d'un même mot signal. Etre familier des mots, c'est pouvoir les reconnaître même s'ils subissent des déformations importantes, pour peu que leur orthographe soit respectée. Avec des débutants, il est indispensable de multiplier les GRAPHIES des mots connus - majuscule, minuscule, imprimerie, script, etc - et même à l'intérieur de ces caractères de ne pas hésiter à varier l'écriture elle même.

ORTHOGRAPHE : il s'agit d'un exercice classique d'orthographe. Une phrase est présentée ; un mot de cette phrase est signalé puis disparaît. Le lecteur doit exercer sa mémoire visuelle et taper le mot dans son ensemble. Apprendre à écrire les mots ne peut se faire par une copie lettre à lettre d'un modèle. On insistera en permanence sur le fait que les mots s'écrivent comme ils se voient et jamais comme ils s'entendent.

MOT OUTILS : le programme sélectionne les phrases de la bibliothèque contenant des mots outils (prépositions, adverbes, pronom, etc.) et propose alors une sorte d'exercice à trou. L'élève doit donc replacer les mots enlevés (dans leur contexte). Quelques dizaines de mots constituent à eux seuls plus de 50% de tout le texte écrit. Ces mots extrêmement fréquents n'ont guère de sens eux-mêmes mais ils en donnent aux autres. La maîtrise de ces mots est essentielle.

CLOSURE : le texte apparaît avec des mots enlevés. L'élève doit trouver et taper ces mots. C'est un exercice à trous dont les espacements sont réguliers : un mot tous les cinq mots a été retiré. Non seulement cette absence n'empêche pas de comprendre le texte, mais le sens permet de faire des hypothèses sur ce mot soit pour l'inventer, soit pour le retrouver.

RECHERCHE : il faut localiser très rapidement un mot dans un texte. Des stratégies complexes de lecture doivent se constituer. Elles utilisent la familiarité visuelle avec les mots, leurs indices de repérage, et tout autant, les informations liées au sens et à l'organisation de l'écrit. Sur un texte que l'on a déjà vu et dont on comprend le fonctionnement, la probabilité d'apparition d'un mot n'est pas aléatoire mais liée au contexte. C'est ce qui permet la recherche rapide d'informations : localiser d'abord l'environnement de ce que l'on cherche.

PARAGRAPHE : il faut reconstituer un paragraphe à partir de phrases qui sont données en désordre. Cet exercice met en œuvre à la fois la compréhension de chaque phrase vue séparément, la prise d'indices syntaxiques et sémantiques qui établissent la succession de phrases mais aussi une anticipation du sens global.

POURSUITE : l'élève lit une première fois un texte qui sera présenté découpé en empans la fois suivante. L'élève doit simplement suivre le rythme imposé par le micro-ordinateur. Lorsque nous lisons, notre œil ne balaie pas la ligne de manière continue mais procède par sauts et fixations. C'est pendant le temps d'une fixation (environ 1/3 de seconde) que l'œil lit, qu'il utilise l'information qu'il voit. D'un lecteur à l'autre, la quantité d'écrit vue lors d'une fixation varie de quelques lettres pour celui qui déchiffre, à plus d'une vingtaine pour celui qui a de bonnes stratégies. Cet exercice vise à faire procéder à des fixations larges et rapides.

REPERAGE : il faut repérer le nombre de fois qu'apparaît un mot parmi une liste de mots différents. Cet exercice a pour but l'entraînement à la lecture sélective et repose sur la discrimination visuelle. Dans ce type de lecture de recherche, il n'est pas nécessaire de traiter l'ensemble des signes qui composent le message visuel mais d'être attentif à une forme prévue.

RECONSTITUTION : l'élève doit reconstituer un paragraphe en proposant les mots les uns après les autres. Un système d'aide lui est accessible. Pour parvenir à reconstituer un texte présenté un court instant, plusieurs démarches sont à utiliser. La compréhension du texte ne permet pas d'en mémoriser les éléments mais certains mots surnagent. Il est facile de les placer ainsi que la plupart des mots outils. Cette première approche permet de délimiter des groupes de mots et donc de se lancer dans des hypothèses plus fines.

GRAMMAIRE DE L'ECRIT : l'élève doit associer les mots qui ont les mêmes marques que le mot signal proposé. La répétition de marques dans l'écrit (genre, nombre, accord verbal) constitue une facilitation importante en lecture car l'œil peut prendre où il veut le minimum d'indices syntaxiques parmi ceux qui sont répétés plusieurs fois. Orthographier, c'est parsemer son texte des indices nécessaires pour guider son lecteur.

PHRASE À COMPLETER : l'élève doit retrouver le dernier mot d'une phrase proposée par le micro-ordinateur. Il a le choix entre plusieurs mots. Cet exercice contraint à bien savoir le sens global d'une phrase incomplète pour choisir parmi plusieurs mots celui qui l'achève, mettant ainsi plusieurs lectures différentes : compréhension de la phrase, compréhension des mots isolés, compréhension des phrases constituées.

Tous ces exercices concernent des aspects constitutifs et fondamentaux des stratégies de lecture. Ils ne font jamais appel au déchiffrement ou à la combinatoire.

LES JEUX
- MEMORI : Il s'agit d'associer deux cartes (parmi les quinze visibles à l'écran), en fonction de leur critère de liaison - comme mâle/femelle par exemple - . Le vainqueur est celui qui réussit le plus grand nombre de paires.
- LOTO : C'est un jeu de LOTO classique : il s'agit de faire correspondre à un mot qui s'affiche à l'écran le numéro de la carte qu'il représente, soit en s'aidant de l'image, soit directement en s'aidant du mot.
- MASTER MOT : C'est le principe du MASTER-MIND. Mais c'est un mot de cinq lettres qu'il faut trouver. Le joueur est seul contre la machine qui lui fournit les informations permettant de cerner progressivement le mot à trouver.
- PHRASE MYSTERIEUSE : Ce jeu repose sur le principe du jeu "pendu". Il faut reconstituer (lettre après lettre) une phrase issu d'un texte de la bibliothèque générale.
- MOT NUMERO : C'est un jeu "ouvert" qui convient particulièrement aux débutants. C'est une sorte de compromis entre le mot-flash et le loto, mais accessible au formateur. Celui-ci choisit les dix mots ou groupes de mots qui vont constituer le jeu.

accueil l contacts l mentions légalesl plan du site