Congrès de l'AFL : à la conquête des langages, l'ambition d'une révolution éducative.
les 25 et 26 octobre 2010 à Montpellier
Fin des inscriptions : 18 octobre
Renseignements sur la page du congrès
La LSF dans l’accès des sourds à l’écrit. Des hypothèses à leur validation.
Colloque les 18-19 novembre 2010 à Paris
Si on s’inscrit dans le cadre d’un dispositif d’enseignement aux élèves sourds où la langue de travail est la LSF, alors il parait nécessaire d’explorer comment se met en place le rapport à l’écrit. Comment s’articule l’enseignement des langues en présence ? Quels présupposés sont à l’œuvre et quelles perspectives doivent être prises en compte dans ce cadre ?
Avec la mise en place des situations éducatives bilingues, il semble incontournable d’analyser la place et le rôle de la Langue des Signes dans l’apprentissage et le perfectionnement de la lecture pour les élèves sourds. En effet, la surdité ne constitue pas un obstacle à l’apprentissage de la langue écrite si tant est que les situations pédagogiques s’appuient sur le fait que LSF et écrit sont tous deux des langues pour l’œil et qu’un travail contrastif permanent peut avoir lieu.
Lors d’ateliers seront abordés différentes problématiques (les conditions d’accès à l’écrit grâce à la LSF, la découverte et l’analyse d’albums de littérature de jeunesse, les conditions de mise en situation de production d’écrits avec les élèves sourds…) comme autant de points de départ à une réflexion théorico-pratique commune aux divers cadres bilingues.
Ce colloque constituera ainsi un temps d’échanges entre les différents acteurs concernés par l’enseignement et la formation des personnes sourdes pour l’accès au français écrit et impliqués dans la promotion de la lecture à destination de ce public. Il sera aussi l’occasion de présenter le projet Vidéographix, dispositif en ligne d’apprentissage et de perfectionnement du français écrit grâce à la Langue des Signes.
Pour plus de renseignements voir sur le site de l’AFL. Claire-Lise Velten
télécharger le préprogramme et bulletin d'inscription
Le 8 octobre, une formation a eu lieu à l’école Paul Blet de Poitiers qui accueille des élèves sourds en intégration dans le cadre d’un projet éducatif bilingue (LSF et français écrit). L’ensemble des enseignements se fait en parallèle en LSF, soit en
direct grâce à des co-enseignants sourds, soit par l’intermédiaire des interprètes du Service d’Éducation Bilingue. Cette formation à la pédagogie d’accès à l’écrit par la voie directe devrait permettre par la suite la mise en place d’une formation et d’un accompagnement à l’utilisation des outils logiciels de l’AFL et d’un partenariat dans le cadre du développement de Vidéographix.
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Nous avons appris le décès de Jacqueline Dubois, une amie, institutrice, pionnière du développement de la littérature de jeunesse, fondatrice, en 1963, avec son mari, Raoul (décédé en 2004), du Centre de
Recherche et d’Information sur la Littérature de
Jeunesse avec Nadia Caputo, Isabelle Jan, Mathilde Leriche, Marc Soriano, Colette Vivier...
(http://www.crilj.org/archives/2760 )
Dans leur appartement de la rue des Pyrénées, à Paris (où un pavé de barricade trônait sur le radiateur), ces amis de la Commune de Paris, membres des Francas et du Parti communiste, militants du Secours Populaire et de bien d’autres mouvements, aimaient raconter leur rencontre, à la fin de la guerre, sur les marches de la Mutualité, lors d’une manifestation pour la défense de l’école laïque. Elle l’écoutait souvent parler mais il cherchait souvent son approbation d’un regard et ses yeux à elle, vifs et espiègles, semblaient prolonger avec gourmandise les instants qu’il savait si bien évoquer. Avec lui, elle a partagé une longue vie de luttes communes où la lecture et l’écriture tenaient une grande place : littérature mais aussi presse et cinéma pour les jeunes… au cœur de ces mouvements d’éducation populaire auxquels elle était fermement attachée. Infatigable compagne de travail, elle avait contribué à la fabrication d’un énorme fichier, regroupant des centaines de fiches de lecture, écrites à la main et soigneusement rangées : Lectures Buissonnières, consultable au Centre Robinson. Avec Raoul, elle se flattait de lire intégralement tous les ouvrages qu’elle critiquait. Elle bougonnait parfois, un peu bousculée par les changements radicaux de cet univers de l’édition pour la jeunesse qui oublie vite ses fondateurs. Dans les Salons, les expositions, elle venait toujours sur le stand de l’AFL, jamais pour parler d’elle, mais pour s’intéresser à ce qu’on faisait.
J’ai eu la chance de partager avec elle et avec Raoul des moments de longues discussions où ils me guidaient discrètement sur le chemin des livres et de leurs présentations. J’espère avoir gardé quelque chose de leur intégrité, quelque chose de leur fidélité à l’humanité.
Secrète, modeste, Jacqueline s’était retirée dans la Vendée natale de Raoul où elle s’est éteinte, dans une maison de retraite. Elle, si menue, crée le vide immense que laissent tous les instants fondateurs de la vie.
Yvanne Chenouf
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Entretien avec Jean Foucambert : Question de classe…
Politiser l’enseignement ? Il ne s’agit bien sûr ni de l’enrégimentement laïque et républicain, qui fit tant de petits soldats ni de l’endoctrinement auxquels certains se livraient dans les temps de guerre froide. Il s’agit, au lieu de routiner alors que ça ne roule plus, de faire de l’éducation un engagement. Et cet engagement, intellectuel et politique au sens noble du terme, philosophique si l’on veut, commence par le fait d’interroger les savoirs.
Quelle est la nature des savoirs qui permettent une véritable formation intellectuelle ? Comment se construisent-ils ?
Jean Foucambert – Le mot véritable est ambigu ! Dans tous les cas, même sans enseignement, il y a de la formation intellectuelle dès lors qu’un individu se développe dans un collectif et la formation ressentie mauvaise par les uns n’est pas moins « véritable » que l’estimée bonne par les autres. Devons-nous réserver le mot formation à celle qui correspondrait à nos valeurs et considérer les autres comme des déformations plus ou moins abouties ? Bien plus, dès qu’il y a projet éducatif d’une génération ou d’une classe sociale sur une autre, il y a espoir de continuité par sélection du conforme et donc conformation.
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Aujourd'hui, les livres et les archives qu'abritait le
Centre de Recherche et d'Informations sur la
Littérature Jeunesse [dont le site parisien a été fermé] sont en cours d'installation dans les vastes locaux du site de l'IUFM d'Arras, devenu école interne de l'université d'Artois.
Le Centre Robinson, ainsi nommé par symétrie avec Les Cahiers Robinson créés en 1997, est conçu à la fois comme un lieu de recherche et un espace de documentation destiné à s'enrichir par d'autres collections et ouvert à toute personne intéressée par ces questions.(retour)
Le CRILJ, pour sa part, a maintenu ses activités dans plusieurs régions, a ouvert un site, le site du CRILJ (www.crilj.org) et a lancé une parution annuelle, Les Cahiers du CRILJ (...)
Le CRILJ est associé au centre Robinson, qui se donne pour objet non seulement la littérature de jeunesse dans son acception la plus "légitime", mais toutes les sortes de publications, qu'il s'agisse de la presse, du cinéma ou encore de la radio, sur laquelle un projet est en cours d'élaboration."
Francis Marcoin, La Revue des livres pour enfants n°254, p. 134

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